Dans le bassin cacaoyer ouest-africain, le Swollen Shoot est une pathologie majeure qui affecte les plantations. Au Ghana, second producteur mondial de la fève, les attaques du virus ont atteint des proportions inédites dans certaines zones de culture.
Au Ghana, 330 456 hectares de plantations de cacao sont touchées par le Swollen Shoot (CSSVD) sur une superficie globale de 410 229 hectares dans la région Nord-Ouest, un des principaux foyers de production de fèves.
C’est ce qu’a indiqué l’Organisation internationale du cacao (Icco) dans son dernier rapport de juin sur le marché mondial qui cite des estimations de la division sanitaire du Cocobod (CHED).
Avec 81 % de son aire de culture affectée par le CSSVD, la région qui représente le 3ème plus gros contributeur à la récolte nationale de cacao est de fait la zone la plus affectée par la maladie.
En effet, selon les estimations datant d’avril dernier de Joseph Aidoo, numéro un du Cocobod, 500 000 hectares sont infectés par la maladie virale du cacaoyer, soit environ 26 % de la superficie nationale cultivée estimée à 1,94 million d’hectares.
Plus largement, les données relayées par l’Icco mettent une nouvelle fois en lumière la menace que représente le CSSVD sur l’appareil productif ghanéen. Les attaques du virus sont de plus en plus sévères avec le vieillissement des plantations (20 % ont plus de 30 ans) conduisant à des baisses importantes de rendements.
Selon le Cocobod, il faudra environ 2 milliards $ pour réhabiliter toutes les plantations de cacao affectées par le Swollen Shoot.
Pour rappel, le Ghana s’attend à récolter seulement 425 000 tonnes de cacao d’ici la fin de la campagne 2023/2024 contre 674 000 tonnes en an plus tôt.
Agence Ecofin