Une étude du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest, section Côte d’Ivoire (RASALAO-CI) propose plusieurs recommandations face aux violences fréquemment observées en milieu scolaire.
Dans le cadre de son projet « L’école, un cadre d’apprentissage dans la non-violence (ECANV), le rapport d’une étude du RASALAO-CI, publiée jeudi 23 février 2023 à Abidjan, sur « l’analyse du recours de la violence en milieu scolaire et les pistes d’intervention » propose, entre autres, le renforcement des modules de formation sur la résolution non-violente des conflits dans les programmes scolaires, l’intensification des campagnes de sensibilisation des élèves sur les conséquences des congés anticipés, le respect des règles scolaires et les bagarres rangées.
Cette étude recommande également le renforcement des dispositifs de contrôle d’accès à l’entrée des établissements scolaires avec l’installation de caméras en ce lieu.
Menée dans plusieurs localités du pays, le rapport de l’étude du RASALAO-CI révèle que les violences en milieu scolaires s’associent, selon les élèves interrogés, aux agressions, aux bagarres et aux injures.
Selon le superviseur de l’enquête, l’enseignant-chercheur, Dr Menzan Kouakou Rodolphe, les actes de violences observées dans le milieu des élèves concernent, par ordre décroissant, les perturbations de cours (80,1%), les moqueries (74,8%), les graffitis (66,9%). Les bagarres et les injures qui avaient une proportion élevée en 2022, sont en baisse en 2023, a ajouté Dr Menzan, soulignant qu’environ 30,6% d’élèves interrogés dans l’étude, affirment qu’ils se sentent peu ou pas du tout en sécurité dans les établissements scolaires. Il convient de souligner que les violences sexuelles sont aussi en baisse. De 32,8% en 2022, lors de l’étude qui s’est déroulée du 24 au 28 octobre, ces violences sexuelles sont à un taux de 13,6% en 2023, a révélé l’enseignant chercheur.
Dans la continuité de sa théorie du changement stipulant que « si les élèves et personnels de l’éduction sont sensibilisés régulièrement par les animateurs des plateformes de veille, avec une implication accrue du genre », le RASALAO-CI en appelle à une prise de conscience nationale et à la mise en œuvre des solutions adéquates au problème particulier de la violence en milieu scolaire. « Si nous n’opérons pas un choix judicieux qui procure la paix et conditionne le développement durable, tous, nous serons redevables à la postérité », conclut l’ONG internationale.
GEORGES KONA
AIP