
Blaise Lasm, secrétaire général adjoint du PPA-CI en charge du recrutement et de l’encadrement des nouveaux majeurs était l’invité le samedi 28 janvier 2023 des étudiants juristes à Cocody.
Invité par les étudiants juristes de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody pour animer une conférence, Blaise Lasm n’est pas allé du dos de la cuillère pour poser le problème de l’employabilité des jeunes. Il s’est dit outré que les matrices pédagogiques ne sont adoptées par l’Etat ne répondent pas aux besoins d’employabilités des jeunes étudiants.
Le secrétaire général adjoint en charge des nouveaux majeurs du Parti des peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a profité de cette invitation à la cérémonie initiée par le Réseau des Juristes Privatistes de Côte d’ivoire pour lever un coin de voile sur la question de l’employabilité des jeunes en Côte d’Ivoire.
A l’amphithéâtre B de l’université Felix Houphouët Boigny, le dimanche 29 janvier 2023, au cours de la remise de Certificats de fin de formation en « Pratique du Droit», présidé par monsieur Marc Takouo, l’invité du jour a pointé du doigt la situation qui concerne tous les jeunes diplômés en Côte d’Ivoire.
Illustrant son intervention par le taux de chômage selon la Revue Ivoirienne des Sciences Économiques et de Gestion ( RISEG ) qui est de 25% pour une durée moyenne de 55 mois, Blaise Lasm a précisé que ces chiffres sont encore plus perceptibles chez les étudiants juristes.
En effet, dira-t-il, le nombre de juristes en activité est très largement en deçà des juristes formés par les universités ivoiriennes.
« Je suis outré de savoir que pour une population de 28 millions d’habitants, il y’a moins 1000 avocats en exercice et moins de 300 notaires. Soit 1 avocat pour plus de 28 milles ivoiriens et 1 Notaire pour plus 148 milles ivoiriens. Ces chiffres ne sont pas bons et le comble est que tandis que le recrutement à la fonction de Notaire est opaque, celui des avocats depuis quelques années est stoppé puisque l’examen du CAPA n’est pas organisé depuis des lustres alors que l’Uemoa impose qu’il soit organisé chaque année. », s’est-il désolé.
Blaise Lasm a préconisé aux étudiants juristes qu’ils vont fusionner leurs énergies pour porter la question de leur insertion professionnelle. Il s’est dit outré que les matrices pédagogiques ne sont adoptées par l’Etat ne répondent pas aux besoins d’employabilités des jeunes étudiants.
« Je suis fier de vous et nous allons voir ensemble comment fusionner nos énergies pour porter la question de votre insertion professionnelle au cœur du débat public. Les matrices pédagogiques sont adoptées par l’Etat et normalement doivent répondre à des besoins. Donc quand l’Etat permet et encadre des formations, il doit par conséquent prévoir des débouchés dans un cadre inclusif pour les diplômés qui en résultent. Nous constatons cependant que ce n’est pas le cas et il nous faut réfléchir sérieusement à la question de l’adéquation entre l’enseignement dispensé et l’employabilité des jeunes. », a-t-il dit.
Enfin, le secrétaire général adjoint du PPA-CI en charge des jeunes majeurs a invité l’Etat à s’impliquer proportionnellement aux nombres d’affaires pendantes devant les juridictions en veillant en toute transparence au recrutement des auxiliaires de justice et nous proposons par exemple la création de trois autres barreaux à Bouaké, Man et Daloa pour ouvrir d’autres possibilités.
« Nous espérons en tout cas que l’annonce par le Chef de l’Etat de 2023 comme année de la Jeunesse sera suivi d’actes concrets notamment l’ouverture de nouveaux bassins d’emplois afin que la déprime qui touche aujourd’hui cette jeunesse diplômée mais sans perspectives puisse être jugulée», a conclu l’invité des étudiants juristes.
Paul Kouassi
