
Le samedi 25 octobre 2025, des scènes de violence ont éclaté à Nahio, dans le département d'Issia, perturbant le déroulement du scrutin présidentiel. Un groupe d'individus, dirigé par Gomelin Marcelin Digbeu, s’est violemment opposé à l’organisation du vote en bloquant les accès à la sous-préfecture, empêchant ainsi l'acheminement du matériel électoral. Ce blocage a entraîné l'annulation de la procédure électorale et a intensifié les tensions entre les partisans du vote et ceux opposés à l'organisation du scrutin.
Les habitants de la région, désireux d'exercer leur droit de vote, ont rapidement réagi en s’opposant au blocage, ce qui a conduit à des affrontements violents entre les deux camps. La situation s'est rapidement envenimée au fil de la journée, créant un climat de tension généralisée.
À la tombée de la nuit, les affrontements ont dégénéré, entraînant des scènes de violence insoutenable. Les forces de défense et de sécurité ont été alertées et se sont immédiatement rendues sur place pour tenter de restaurer l'ordre public et éviter une escalade de la violence. Malgré leurs interventions, les affrontements ont fait trois morts et causé des blessures à 19 autres personnes. Plusieurs biens ont également été détruits lors des heurts.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d'Issia, Janvler Olivier Yao, dans un communiqué, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a tenu à exprimer sa solidarité envers les blessés et les personnes affectées par cet épisode tragique. Il a indiqué qu'une enquête a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans cette affaire et d’en tirer toutes les conséquences légales.
Dans un appel à la sérénité, le Procureur a invité la population à rester calme et à reprendre ses activités quotidiennes, tout en soulignant que la justice ferait son travail pour éclaircir les circonstances de ces événements dramatiques.
Cet incident, survenu lors d'une élection cruciale, met en lumière les tensions sociales et politiques qui secouent la région, et soulève des questions sur les moyens de garantir la sécurité et la transparence des élections dans les zones sensibles du pays.
Estelle Mintanie












