 Des opérateurs de la filière du cajou à Doropo (région du Bounkani) évoquent un manque significatif de financement pour l’achat de la noix brute de cajou, au titre de la campagne 2023, a appris l’AIP, dimanche 25 avril 2023.
Des opérateurs de la filière du cajou à Doropo (région du Bounkani) évoquent un manque significatif de financement pour l’achat de la noix brute de cajou, au titre de la campagne 2023, a appris l’AIP, dimanche 25 avril 2023.
« Les paysans ont suffisamment d’anacarde mais nous les acheteurs n’avons pas assez d’argent pour payer leurs produits. Certains mêmes demandent parfois de prendre leur cajou à crédit en attendant que l’argent soit disponible », a déploré un acheteur-magasinier à Doropo, Ouédraogo Arouna (49 ans).
Pour cet opérateur, la production de la noix de cajou à Doropo a beaucoup augmenté et seulement près d’un tiers de cette production a été déjà écoulé sur le marché des exportations, selon les estimations.
M. Ouédraogo a ensuite sollicité l’aide du gouvernement ivoirien en vue trouver des solutions idoines pour améliorer l’achat de la noix de cajou.
« Si le gouvernement ivoirien peut nous aider à trouver des financements ou des voies d’écoulement de l’anacarde, ce serait très salutaire », a -t-il plaidé, saluant ainsi les efforts considérables de l’État de Côte d’Ivoire pour le plafonnement du prix du kilogramme de cajou à 315 francs contre 305 francs la campagne précédente, soit une hausse de 10 francs.
Tout comme lui, un autre opérateur de la filière, Ouattara Koromissa (41 ans), a relevé, en plus du manque de financements, la lenteur du déchargement des camions de cajou à Abidjan et la non- réglementation du prix du kilogramme de cajou fixé par les exportateurs indiens.
Ce prix varie, estime M.Ouattara, selon la qualité du produit et du « out-turn ».
« Mon camion est déchargé à Abidjan depuis le 10 mars dernier et jusque-là je n’ai pas encore reçu un seul centime de mon argent », a t-il déploré lors d’un entretien avec l’AIP.
Ces opérateurs économiques, interrogés par l’AIP, ont tous deux évoqué un besoin criard de financements dans la commercialisation de cajou pouvant aider à mettre fin à la souffrance des producteurs et des acheteurs dans le département de Doropo.
Pour l’instant, les opérateurs de cajou de la localité préfèrent écouler leurs produits à Bondoukou chez des exportateurs ayant des entrepôts pour un meilleur conditionnement au lieu d’aller à Abidjan, a-t-on constaté.
MEMEL FRANCK NIAGNELY
AIP












