Au sein du RHDP, les conflits entre cadres se multiplient, laissant transparaître des dissensions qui fragilisent la majorité présidentielle à quelques mois de l’élection présidentielle. Ces rivalités, bien visibles, prospèrent au vu et au su de tous, y compris de la direction du parti.
À Cocody, Éric Taba, à peine nommé coordonnateur principal du RHDP, doit faire face à l’attitude de Célestin Kouala, qui se tient à distance de toutes les activités organisées par celui-ci. Loin de là, la relation entre Adama Bictogo et Cissé Bacongo n’est pas des plus cordiales. Ce dernier est même accusé d’avoir empêché le ministre Sidi Touré de mener une activité à l’abattoir de Port-Bouët, propriété du district autonome d’Abidjan, dans le cadre de ses fonctions ministérielles.
Dans le Loh-Djiboua, la situation est également tendue entre Amédé Kouakou et Patricia Yao, deux figures farouchement opposées. À San Pedro, l’ancien maire Anoblé Félix et Nakaridja Cissé sont à couteaux tirés, tandis que dans la région du Worodougou, Bouaké Fofana et Zoumana Bakayoko, autrefois alliés, se regardent désormais en chiens de faïence.
Zoumana Bakayoko, qui s’était personnellement investi dans la campagne de Bouaké Fofana, semble n’avoir reçu aucun remerciement en retour. Bien au contraire, la situation entre les deux cadres s’est envenimée, et cette rivalité prend une tournure préoccupante dans la région. À Séguéla, Zoumana Bakayoko jouit pourtant d’une grande popularité.
Dans le Bafing, les tensions ne sont pas en reste. Les ministres Moussa Sanogo et Sanogo Mamadou peinent également à trouver un terrain d’entente.
Ces divisions internes, loin d’être exhaustives, fragilisent le RHDP et mettent en lumière un climat de rivalités qui ne présage rien de bon pour la majorité présidentielle à l’approche de l’élection présidentielle.
Estelle Mintanie