Le président des États-Unis, Donald Trump, vient de renvoyer le chef d’état-major des armées. Une décision justifiée par le changement à la Maison-Blanche. Plusieurs hauts responsables américains sont également destitués de leurs fonctions.
Donald Trump licencie son chef d’état-major des armées
Donald Trump a limogé le chef d’état-major des armées, le général Charles Brown. Cette annonce marque un tournant dans la politique militaire des États-Unis. Un mois après son retour à la Maison-Blanche, le président républicain officialise cette décision via un message sur Truth Social, remerciant le militaire pour ses 40 ans de service tout en amorçant un remaniement plus large au sein des forces armées. Ce départ s’inscrit dans une série de changements stratégiques voulus par le nouveau pouvoir.
Le limogeage du général Charles Brown, nommé par Joe Biden en 2023, est le premier d’une série de renvois au sein de la hiérarchie militaire. Donald Trump, qui l’avait pourtant placé à la tête de l’US Air Force lors de son premier mandat, a néanmoins décidé de réorganiser l’ensemble des hauts gradés de l’armée. À la tête des forces armées, il a choisi Dan Caine, ancien haut responsable militaire de la CIA, un vétéran ayant joué un rôle clé dans la lutte contre l’État islamique.
Le président républicain a justifié ce choix en vantant
« un pilote chevronné, expert en sécurité nationale et un guerrier avec une solide expérience en opérations spéciales ». Sa mission sera de « restaurer la paix par la force, prioriser l’Amérique et reconstruire notre armée », a affirmé Donald Trump.
Une volonté affichée d’en finir avec les politiques de diversité
Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, annonce également l’éviction d’autres hauts gradés, parmi lesquels l’amirale Lisa Franchetti, cheffe de l’US Navy et première femme à occuper ce poste. À 59 ans, Franchetti incarnait une évolution au sein de la marine américaine. Son éviction, perçue comme une attaque contre les politiques de diversité et d’inclusion, a provoqué de nombreuses réactions. CNN et le New York Times qualifient cette série de renvois de « purge », rappelant que Pete Hegseth s’était publiquement opposé aux initiatives pro-diversité dans l’armée.
Le départ de Charles Brown, seul Afro-Américain à avoir occupé ce poste, et celui de Lisa Franchetti, première femme à diriger la marine, soulignent l’orientation idéologique de l’administration Trump. Depuis son retour à la présidence, le républicain s’est engagé à démanteler les politiques de diversité et d’inclusion (DEI) mises en place sous l’administration démocrate.
Le ministre de la Défense a également indiqué que d’autres postes allaient être pourvus par de nouvelles nominations, notamment celui de James Slife, numéro 2 de l’armée de l’air, ainsi que les juges avocats généraux de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air. Cette restructuration, qui touche plusieurs branches militaires, semble marquer la volonté de Donald Trump de renforcer son contrôle sur l’appareil militaire américain.
Cédric Bonnefoy
Armees.com