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Les pays situés dans la zone du Golfe de Guinée sont plus susceptibles d’être victimes de criminalité maritime, du fait de  facteurs géographiques, économiques, sociopolitiques et sécuritaires, a relevé lundi 22 mai 2023, la chercheuse au sein de programme de gestion des conflits du Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la Paix (KAIPTC),

Serwaa Allotey-Pappoe, lors de la formation sur la sûreté maritime initiée par le centre en collaboration avec la coopération Allemande au Ghana.

Selon Mme Allotey-Pappoe, qui intervenait sur le module,  » présentation du Golfe de Guinée et ses défis en matière de sécurité », au cours de ces dernières années, les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée ont dépassé ceux du golfe d’Aden (Afrique orientale), du fait de plusieurs facteurs favorisant la criminalité maritime.

Du point de vue géographique et économique, le golfe de Guinée présente d’énormes atouts qui attirent les criminels. Cette zone est un domaine maritime le plus stratégiques pour l’Afrique. Il comprend 17 pays producteurs de produits pétroliers, situés le long de la Côte, avec 70% de la production de toute l’Afrique.

A côté de ces facteurs, se présentent des raisons politiques. En fait, les États de la zone du Golfe de Guinée sont dans leur majorité  » faibles et fragiles, avec un semblant de fonctionnalités », a-t-elle souligné. Certains pays sujets à des crises électorales ou à des changements anticonstitutionnels de gouvernement vivent dans l’instabilité politique, terreau de la criminalité.

La mauvaise gouvernance, la faiblesse des institutions étatiques (forces de défense, la justice) participent à la recrudescence de la criminalité.

De plus, les frontières « poreuses »des pays permettent et facilitent la contrebande des biens et le trafic illicite d’armes, de drogues.

Tous ces facteurs favorisent la progression des actes de criminalité maritime tels que la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, la piraterie maritime, les vols à main armées en mer, le blanchiment d’argent, la traite des personnes et le trafic de migrants.

Le Bureau international maritime (BIM) a enregistré 135 enlèvements dont 130 ont eu lieu dans le Golfe de Guinée. Les taux de réussite des attaques de pirates ont toutefois diminué, passant de 80% il y a près de 10 ans à moins de 50% en 2018.
DANIELLE TIEMELE

AIP