La commune de Daloa a vibré ce samedi 30 août 2025 au rythme de la grande finale du tournoi de l’amitié, une compétition de football placée sous le signe de la paix et de la réconciliation. Le stade de Nematoulaye, noir de monde, a accueilli autorités administratives, chefs traditionnels, invités de marque et une foule de supporters venus partager ce moment de fraternité et de sportivité.
Ce tournoi, qui a rassemblé 24 équipes depuis son lancement le 11 juillet dernier, était doté du trophée Tioule Joeline, opératrice économique et marraine de cette seconde édition. Plus qu’une simple compétition, l’événement s’est imposé comme un véritable espace de cohésion sociale, un cadre où la jeunesse a trouvé une alternative saine à l’oisiveté des vacances.
La finale, disputée entre FC Kouamekro et Nematoulaye FC, a tenu toutes ses promesses. Dans une ambiance festive et empreinte de respect mutuel, les joueurs du club local de Nematoulaye se sont imposés par deux buts à zéro, offrant ainsi à leurs supporters un moment de liesse inoubliable.
Au-delà du résultat sportif, le message fort de cette édition a été porté par la marraine, Tioule Joeline. Dans une allocution chaleureusement applaudie, elle a rappelé l’importance de maintenir la paix et la fraternité en toutes circonstances, notamment en période électorale. « Nous devons rester des partenaires de paix pour garantir un vrai développement de notre communauté », a-t-elle insisté, avant d’inviter chacun à préserver le vivre-ensemble comme un héritage commun. Elle a également annoncé que la troisième édition intégrera un volet éducatif, avec la mise à l’honneur des meilleurs élèves de la région.
Le tournoi n’a pas seulement récompensé les équipes engagées : distinctions pour le fair-play, le meilleur buteur et le corps arbitral, ainsi que des dons en nature — une demi-tonne de riz et des kits scolaires destinés aux écoliers de Nematoulaye — sont venus renforcer l’impact social de l’événement.
Dans son mot d’encouragement, le chef du village de Derahouan, Balou Yehiri Anicet, a salué la mobilisation des jeunes et les a exhortés à garder l’esprit sportif et fraternel au-delà du terrain.
À travers cette finale, Daloa a montré une fois encore que le football, loin de se limiter à une simple compétition, peut devenir un levier puissant de réconciliation, de solidarité et de développement communautaire.
Israël Kouamé – Correspondant régional