Après la surchauffe enregistrée en 2022, le marché des matières premières devrait se calmer cette année. Mais la fin de la politique « zéro Covid » en Chine, les effets du changement climatique et la poursuite du conflit russo-ukrainien présentent des risques haussiers à surveiller de très près.
Même s’ils resteront plus élevés que leurs niveaux enregistrés avant la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, les prix de la plupart des matières premières devraient baisser en 2023 dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale, a estimé The Economist Intelligence Unit (EIU) dans un rapport publié le 20 janvier.
Le rapport précise que l’augmentation de la production des matières premières agricoles devrait entraîner une baisse de 9 % des prix des produits alimentaires, des aliments pour animaux et des boissons. Les prix des denrées alimentaires ont sensiblement baissé par rapport aux records enregistrés en 2022, mais leur évolution au cours des prochains mois continuera d'être influencée par les événements dans la région de la mer Noire, et en particulier par toute nouvelle prolongation de l’accord permettant les exportations de céréales depuis les ports d’Ukraine.
The Economist Intelligence Unit estime d’autre part que les cours des métaux de base devraient majoritairement augmenter cette année par rapport à leurs niveaux atteints fin 2022, en raison notamment des politiques de stimulation des secteurs de la construction et l'industrie manufacturière en Chine.
Les prix de ces métaux n'atteindront cependant pas les records historiques enregistrés au premier semestre 2022, lorsque les contraintes d'approvisionnement, favorisées par la reprise économique postpandémie, ont été exacerbées par la guerre en Ukraine. D’autant plus que ralentissement de la croissance de l’économie mondiale a déjà réduit la demande de métaux de base, dont les prix moyens sur l’ensemble de l’année 2023 devraient baisser de 11 % par rapport à ceux de l’année 2022.
A l’exception du gaz naturel liquéfié (GNL), les prix des produits énergétiques devraient enregistrer des baisses à deux chiffres en 2022 après avoir fortement reflué au second semestre 2022.
Des inconnues à garder à l’œil
Toutefois, les prix de l’énergie resteront élevés et proches de leurs niveaux actuels. Les cours moyens du pétrole tourneront en moyenne à plus de 85 dollars le baril en 2023 après la récente décision des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de réduire la production d'environ 3 millions de barils/jour par rapport au pic de fin 2022.
En ce qui concerne le gaz naturel, The Economist Intelligence Unit ne prévoit pas une baisse significative des prix en Europe et aux États-Unis par rapport aux niveaux actuels avant 2024.
Le rapport souligne toutefois qu’il existe encore des risques haussiers des cours des matières premières liés à la réouverture des frontières chinoises, à la poursuite des hostilités en Ukraine et aux événements météorologiques extrêmes causés par le changement climatique.
La fin de la politique « zéro Covid » en Chine devrait notamment bénéficier aux prix du gaz, du GNL et du charbon alors que les mesures de relance budgétaire prises par Pékin représentent un potentiel de hausse pour l'acier et les métaux de base.
L'évolution de la situation en Ukraine aura un impact non seulement sur les prix des céréales, mais aussi sur ceux des oléagineux et des huiles végétales. Le conflit russo-ukrainien devrait aussi avoir des effets indirects sur les prix du café, du cacao et du thé, en raison de la hausse des prix des engrais et des pénuries qui en résulteront.
Le climat jouera également un rôle important dans l’évolution des prix de plusieurs produits de base en 2023. Le phénomène météorologique La Niña, qui se prolonge pour une troisième année consécutive, sera préjudiciable à la production de maïs, du sucre et du café.
Aux États-Unis, la sécheresse qui frappe de vastes étendues des plaines méridionales pourrait affecter les rendements des cultures céréalières.
Les événements météorologiques extrêmes pourraient aussi perturber les marchés de l’énergie. Des vagues de sécheresse provoqueraient une baisse des capacités de production des centrales hydroélectriques alors que des canicules risquent d’augmenter la demande des produits énergétiques dans de nombreux pays.
Après la surchauffe enregistrée en 2022, le marché des matières premières devrait se calmer cette année. Mais la fin de la politique « zéro Covid » en Chine, les effets du changement climatique et la poursuite du conflit russo-ukrainien présentent des risques haussiers à surveiller de très près.
Même s’ils resteront plus élevés que leurs niveaux enregistrés avant la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, les prix de la plupart des matières premières devraient baisser en 2023 dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale, a estimé The Economist Intelligence Unit (EIU) dans un rapport publié le 20 janvier.
Le rapport précise que l’augmentation de la production des matières premières agricoles devrait entraîner une baisse de 9 % des prix des produits alimentaires, des aliments pour animaux et des boissons. Les prix des denrées alimentaires ont sensiblement baissé par rapport aux records enregistrés en 2022, mais leur évolution au cours des prochains mois continuera d'être influencée par les événements dans la région de la mer Noire, et en particulier par toute nouvelle prolongation de l’accord permettant les exportations de céréales depuis les ports d’Ukraine.
The Economist Intelligence Unit estime d’autre part que les cours des métaux de base devraient majoritairement augmenter cette année par rapport à leurs niveaux atteints fin 2022, en raison notamment des politiques de stimulation des secteurs de la construction et l'industrie manufacturière en Chine.
Les prix de ces métaux n'atteindront cependant pas les records historiques enregistrés au premier semestre 2022, lorsque les contraintes d'approvisionnement, favorisées par la reprise économique postpandémie, ont été exacerbées par la guerre en Ukraine. D’autant plus que ralentissement de la croissance de l’économie mondiale a déjà réduit la demande de métaux de base, dont les prix moyens sur l’ensemble de l’année 2023 devraient baisser de 11 % par rapport à ceux de l’année 2022.
A l’exception du gaz naturel liquéfié (GNL), les prix des produits énergétiques devraient enregistrer des baisses à deux chiffres en 2022 après avoir fortement reflué au second semestre 2022.
Des inconnues à garder à l’œil
Toutefois, les prix de l’énergie resteront élevés et proches de leurs niveaux actuels. Les cours moyens du pétrole tourneront en moyenne à plus de 85 dollars le baril en 2023 après la récente décision des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de réduire la production d'environ 3 millions de barils/jour par rapport au pic de fin 2022.
En ce qui concerne le gaz naturel, The Economist Intelligence Unit ne prévoit pas une baisse significative des prix en Europe et aux États-Unis par rapport aux niveaux actuels avant 2024.
Le rapport souligne toutefois qu’il existe encore des risques haussiers des cours des matières premières liés à la réouverture des frontières chinoises, à la poursuite des hostilités en Ukraine et aux événements météorologiques extrêmes causés par le changement climatique.
La fin de la politique « zéro Covid » en Chine devrait notamment bénéficier aux prix du gaz, du GNL et du charbon alors que les mesures de relance budgétaire prises par Pékin représentent un potentiel de hausse pour l'acier et les métaux de base.
L'évolution de la situation en Ukraine aura un impact non seulement sur les prix des céréales, mais aussi sur ceux des oléagineux et des huiles végétales. Le conflit russo-ukrainien devrait aussi avoir des effets indirects sur les prix du café, du cacao et du thé, en raison de la hausse des prix des engrais et des pénuries qui en résulteront.
Le climat jouera également un rôle important dans l’évolution des prix de plusieurs produits de base en 2023. Le phénomène météorologique La Niña, qui se prolonge pour une troisième année consécutive, sera préjudiciable à la production de maïs, du sucre et du café.
Aux États-Unis, la sécheresse qui frappe de vastes étendues des plaines méridionales pourrait affecter les rendements des cultures céréalières.
Les événements météorologiques extrêmes pourraient aussi perturber les marchés de l’énergie. Des vagues de sécheresse provoqueraient une baisse des capacités de production des centrales hydroélectriques alors que des canicules risquent d’augmenter la demande des produits énergétiques dans de nombreux pays.