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En remportant sa 15e Copa América en 2021, l’Argentine a posé les bases de son parcours jusqu’à la sixième finale de Coupe du Monde de la FIFA de son histoire.
En 2021, l’Argentine a remporté la Copa América au Brésil.
Elle n’a pas perdu un match entre son sacre continental et Qatar 2022.

 

Lionel Scaloni a formé le groupe idéal pour entourer Lionel Messi. Nous sommes le 11 juillet 2021. L’Argentine remporte la Copa América face au Brésil dans le Maracanã de Rio de Janeiro. Ce jour-là, l’Albiceleste commence à croire en ses chances dans l’optique de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™. 

C’est de là que part le chemin qui l’a menée à la sixième finale de son histoire dans la grand-messe du football planétaire.

Dix-sept mois après avoir fait tomber le Brésil chez lui, la Scaloneta a entamé la Coupe du Monde avec l’objectif d’offrir une troisième étoile au pays et de rendre à Lionel Messi tout ce qu’il a donné au football. Avec ce cahier des charges bien défini, l’encadrement technique, les joueurs et même les supporters ont eu une idée très claire du socle sur lequel cette aventure devait être construite et des erreurs passées qu’il convenait d’éviter.
La foi du sélectionneur
Construire une équipe à partir d’une sélection. Lionel Scaloni n’a jamais dévié de cette ligne de conduite. Le sélectionneur de l’Argentine ne possédait pas un gros CV dans le métier lorsqu’il a pris les rênes de l’Albiceleste. Son expérience sur le banc, il l’a construite en tant qu’adjoint de Jorge Sampaoli au FC Séville et en équipe d’Argentine. Avant de prendre les commandes des A, il a aussi dirigé les U-20 pendant quelques mois.

L’ancien milieu de terrain a compensé ce manque de vécu relatif en tant qu’entraîneur par un solide bagage de joueur. Il a débuté sa carrière professionnelle à Newell’s Old Boys, avant d’être recruté par Estudiantes de La Plata. Il a ensuite fait le grand saut vers la Liga espagnole, au Deportivo La Corogne, où il a passé huit ans et s’est fait un nom. Il est aussi passé par l’Angleterre et a longtemps évolué en Italie. Une carrière complète et exemplaire.
Toute cette expérience engrangée en tant que joueur a permis à Scaloni d’acquérir des connaissances et une vision globale qui lui sont très précieuses au moment de relever le plus grand défi de sa carrière. "Dès notre prise de fonctions, nous avons été guidés par l’idée que l’équipe nationale appartient à tout le monde. Il fallait que tous les joueurs aient leur chance et ce serait ensuite à nous de décider s’ils avaient le niveau ou pas. Nous avons formé un groupe fantastique qui donne tout pour ce maillot. C’est ça, notre plus grande réussite", souligne l’enfant de Pujato, à une quarantaine de kilomètres de Rosario, au nord-ouest de Buenos Aires.

L’importance du groupe
Le sacre à la Copa América a donné confiance au groupe et a rendu ses artisans dignes d’une place au sein de la Scaloneta. Parmi le onze titulaire de la finale contre le Brésil, seul Giovani Lo Celso manque à l’appel à Qatar 2022, pour cause de blessure. Et si l’on reprend le groupe convoqué au Maracanã, seuls sont absents Nico González, en raison de problèmes physiques, et le gardien Agustín Marchesín.
Un effectif soudé qui comprend les directives du sélectionneur et dont les membres connaissent parfaitement leur rôle est un ingrédient essentiel à la réussite. Il apporte aussi une garantie de bonne ambiance et de solidarité dans le vestiaire, qui se retrouve inévitablement sur le rectangle vert. "Nous sommes dans les meilleures conditions. Notre plus grande réussite, c’est que tout le monde est investi et que les gens le ressentent comme ça aussi. Jusqu’au coup d’envoi de la finale, nous allons savourer ces moments", a expliqué Scaloni en amont de la grande finale face à la France.

Une dynamique positive
Entre son triomphe en terre brésilienne et le début de Qatar 2022, l’Albiceleste a collectionné les victoires, 13 pour être précis, auxquelles s’ajoutent trois nuls et… zéro défaite. Seuls le Paraguay, le Brésil et l’Équateur sont parvenus à prendre un point lors de leurs confrontations face à cette Argentine.

Sur le terrain, les protégés de Lionel Scaloni font preuve de fiabilité et de réalisme dans les surfaces de réparation. Le solde entre les buts inscrits (37) et les buts encaissés (3, contre le Venezuela, le Chili et l’Équateur) au cours des mois qui ont précédé le rendez-vous mondialiste n’a fait que décupler les espoirs générés par la Copa América.
Au Qatar, l’Argentine a commis son seul faux pas, lors de son entrée en lice, face à l’Arabie saoudite, qui a mis fin à sa série de 36 matches sans défaite en s’imposant 2-1 à la surprise générale. Puis elle a enclenché la marche avant et a dominé le Mexique, la Pologne, l’Australie, les Pays-Bas et la Croatie.
Le facteur Messi
Bien entourer Messi. Tel a été le leitmotiv de l’Albiceleste depuis que Leo s’est affirmé parmi les plus grands joueurs de l’histoire du football. La star a toujours été là. Il fallait simplement créer l’écosystème idéal pour la faire briller encore davantage. Pour cela, Scaloni a construit un groupe équilibré composé de soldats prêts à tout donner pour leur sélection… et pour Messi.
La Pulga a tout gagné, sauf la Coupe du Monde. À 35 ans, l’actuel joueur du Paris Saint-Germain a les yeux rivés sur ce trophée qu’il désire tant et la Copa América a montré le chemin à suivre pour y parvenir.
Au Brésil, Messi a été le meilleur joueur argentin. Il a inscrit le premier but de l’Albiceleste, il a signé un doublé face à la Bolivie, il a clôturé la marque face à l’Équateur et a été le grand patron de son équipe pendant toute la compétition. Et quand Messi ne se montrait pas décisif, les soldats ont répondu présents : Guido Rodríguez contre l’Uruguay, Papu Gómez contre le Paraguay, Lautaro Martínez contre la Colombie, Angel Di María en finale, Rodrigo de Paul, Nicolás Otamendi, Leandro Paredes… Chacun a su trouver sa place et a apporté sa pierre à l’édifice, transformant l’Argentine en une équipe robuste, intense, vaillante et fiable.

Dans le camp argentin, tout le monde est conscient que Messi mérite une Coupe du Monde et le groupe fera tout pour l’aider dans sa conquête. "Si Messi a dit que c’est son dernier match en équipe nationale, on ne peut pas rêver meilleur contexte. On espère gagner la Coupe du Monde, ce serait magnifique. Espérons que cela se termine de la plus belle des manières pour lui", a déclaré Scaloni avant le grand rendez-vous face aux tenants du titre français.

En 2021, la Copa América disputée au Brésil a montré le chemin à l’Argentine. Dix-sept mois plus tard, Qatar 2022 pourrait couronner de la plus belle des manières le travail réalisé par Lionel Scaloni et ses hommes au cours des derniers mois.
Source: fifa.com