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Faisant partie de la première promotion, baptisée « Promo Pierre Dimba », des médecins généralistes se retrouvent en formation en soins obstétricaux néonataux d’urgences complets (SONUC), une délégation de tâches pour contribuer à la réduction du taux de mortalité actuel de 614 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en Côte d’Ivoire. Du centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon, fermé depuis 2019 pour des travaux de réhabilitation, le centre Mohamed VI de formation en médecine d’urgence reste aujourd’hui fonctionnel dans la même commune.

A l’entrée du bâtiment, tout est calme. Mais une fois au 2e étage, on peut entendre des échanges. Informés de notre arrivée au centre, nous entrons dans une salle. A l’intérieur, des apprenants, une trentaine, tous des médecins généralistes.

Une formation théorique comme dans un amphi

Après des échanges au téléphone, le professeur donne le top départ de la leçon du jour. Mais avant, un apprenant se charge de distribuer des supports du cours et des sujets d’exercice. Les yeux fixés sur leurs documents, ces étudiants de circonstance survolent les feuillets qu’ils viennent de recevoir.

Le Pr Doumbia Yacouba, enseignant à l’université Alassane Ouattara de Bouaké et chef du service gynéco-obstétrique au CHU de Bouaké, est le professeur. La leçon du jour porte sur le Partogramme, peut-on lire sur le tableau dont le projecteur fait des tours à l’enseignant.

Après plusieurs minutes de lecture, on peut entendre le Pr Doumbia s’adresser à ses apprenants en ces termes : « qui peut lire ça ? », ou encore vous soulignez l’expression « boite noire ». Ils suivent à la lettre, avec une grande attention, le cours. Des questions ne manquent pas pour mieux comprendre la leçon et le professeur s’assure à chaque fois qu’ils comprennent bien.

« C’est une très belle expérience, parce que ça nous permet ,en tant que médecins généralistes, d’approfondir nos connaissances, d’acquérir d’autres connaissances pratiques et théoriques », se réjouit Dr Beh Affoua Prisca Leslie, sélectionnée pour cette formation alors qu’elle attendait son affectation.

A un moment donné, on entend le Pr Doumbia annoncer : « ce sont des choses que vous savez normalement ». En plus de la qualité de médecins généralistes, certains se sont déjà essayés dans un service de gynécologie ou l’ont pratiqué sur le tas.

Le professeur raconte, par moment, des expériences vécues à titre d’exemple, soit pour donner des conseils ou des consignes. Après plus d’une heure de cours, place à un exercice dont les étudiants ont souhaité le faire en groupes qu’en individuel.

« On commence à 8h30-9h, on finit à 12h pour les cours théoriques et l’après-midi est consacré à l’enseignement dirigé. La formation porte sur le suivi des femmes enceintes, la pratique de l’accouchement, de la césarienne et la surveillance de ces femmes après l’accouchement et la césarienne. On est au deuxième module. Ils ont les prérequis pour avoir cette formation », indique le Pr Doumbia.

Dr Kouamé Kouassi Atchin, médecin généraliste à l’hôpital général de Daoukro, est le délégué de la classe. Il ne cache pas sa joie de participer à ce « grand projet » qui apporte un plus à sa carrière professionnelle.

« La formation se passe très bien. C’est un approfondissement de ce que nous avons déjà vu à l’université. En plus d’une révision, c’est un apport qui vient s’ajouter à ce que nous connaissons déjà. L’accent est mis sur les soins obstétricaux néonataux d’urgence, les gestes d’urgence. Cette formation est vraiment la bienvenue. En médecine, on continue toujours de se former. C’est une aubaine. Cela nous permettra d’effectuer des gestes qu’avant, en tant que médecin généraliste, on n’était pas en mesure de les faire à la sortie de la faculté de médecine ou dans nos différents lieux d’affectation », fait savoir Dr Kouamé.

Des simulateurs de haute fidélité pour affiner la formation

Cette formation en SONUC n’est pas seulement théorique. Elle est aussi pratique sur des simulateurs. Le cours est assuré par Dr Aka Kacou, maître-assistant et gynécologue au CHU de Yopougon, intervenant présentement à l’hôpital de Wassakara.

Toujours au centre Mohamed VI, une autre salle abrite les cours pratiques. A l’intérieur, un mannequin de taille humaine, couché sur un lit d’accouchement. Il est nommé Noëlle par le formateur qui ajoute que ce mannequin représente une femme « évacuée d’Agboville ».

Dr Aka nous signale que le mannequin à une haute-fidélité avec a un bébé, un placenta, un cordon à l’intérieur et un système qui permet de simuler, en temps réel, l’accouchement. « Aujourd’hui, toutes les universités et toutes les formations médicales doivent avoir des laboratoires de simulation. Il y a le crédo qui dit : ‘Jamais la première fois sur un homme’. C’est un mannequin qui est aussi utilisé dans les universités d’Europe, aux Etats-Unis, anglo–saxonnes et autres. C’est un mannequin qui est très proche de la réalité, des situations réelles », ajoute-t-il.

Le mannequin simule la grossesse, l’accouchement céphalique, le siège, l’accouchement des gros bébés avec les différentes difficultés que peut rencontrer le médecin comme les accouchements compliqués, la dystocie des épaules. A l’aide d’une tablette, tous les scénarii avec les complications sont possibles. Avec ce mannequin, les étudiants disposent d’un « arsenal » pour la formation qui les met en situation réelle. En tout, il sert à appliquer ce qui est appris en théorie. La pratique du jour porte sur l’accouchement d’un bébé qui vient par les pieds au lieu de la tête. Tous les apprenants veulent s’essayer aux gestes après que le professeur a repris deux fois le procédé et les techniques de ce mode d’accouchement. Mais trois d’entre eux, dont une femme, sont choisis pour le faire sous les regards des autres qui ne lassent de leur dire à chaque étape ce qu’ils doivent faire. Après l’exercice, chacun d’eux expose ses difficultés qui sont aussitôt justifiées par le professeur qui donne des consignes à suivre.

« Ils (étudiants) sont super contents parce qu’ils se rendent compte que ce n’est pas facile d’aller directement vers une femme qui est déjà dans sa douleur d’accouchement par exemple où ils vont venir s’essayer en présence parfois d’autres collègues. Donc cette peur, cet environnement d’urgence, de méfiance, de peur de réussir est déjà écarté pendant la simulation. Ils ont la possibilité de répéter le geste autant que possible, de le faire avec des erreurs, le temps de se corriger pour gagner en confiance avant d’aller vers une femme », relève Dr Aka.

Dr Aka Kacou souligne que l’objectif de cette formation est d’avoir une « armée rapidement » disponible sur le terrain, pour réduire la mortalité maternelle. Ces médecins généralistes vont aider à réussir des accouchements, à réussir des prises en charge des nouveau-nés, à suivre des grossesses, à anticiper sur les dangers de grossesses comme l’hypertension artérielle. Donc bien faire l’accouchement, la délivrance, bien surveiller l’accouchement, voilà les éléments sur lesquels insistes ces enseignants durant la formation des médecins généralistes en SONUC.

AIP

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