La Nouvelle Convergence Citoyenne dénonce une décision "échappatoire" et pointe du doigt une "mafia de grands roublards" à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football.
Après la débâcle des Éléphants de Côte d'Ivoire face à la Guinée Équatoriale, la décision du limogeage de l'entraîneur Jean Louis Gasset par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) suscite une vive réaction de la part de la Nouvelle Convergence Citoyenne (NCC). Présidée par Thomas Noba, cette organisation estime que cette mesure est loin d'être suffisante pour réparer la honte infligée aux Ivoiriens.
Athanase Dotrop, Conseiller du Président Noba et membre influent de la NCC, a exprimé son mécontentement dans une déclaration officielle. Selon lui, la décision de limoger l'entraîneur en plein milieu de la compétition est une tentative de "sauver sa peau", qualifiant cette démarche d'"échappatoire". Dotrop va plus loin en appelant à la démission du président de la FIF, Idriss Yacine Diallo, affirmant que cette décision est irresponsable et nécessite des conséquences plus graves.
"Nous avons constaté avec consternation la décision de limogeage de l’entraîneur des Éléphants avant même que la compétition ne se termine. Une manière pour lui de sauver sa peau ! Non et non, nous disons encore non à cette manière échappatoire", a déclaré Dotrop. Il a également soulevé des questions sur des allégations de détournement de fonds au sein de la fédération lors des élections, soulignant que cela n'a pas suscité d'inquiétudes de la part du ministre chargé du sport ni du gouvernement.
Le collaborateur du président de la NCC accuse la FIF d'une gestion opaque et dénonce une "mafia de grands roublards" à sa tête, composée d'anciens joueurs et d'un soi-disant porte-parole se faisant passer pour un journaliste, Gohourou.
"Toute cette bande de roublards à sa tête, le président de la FIF devrait suivre l’entraîneur dans ce bateau", a ajouté Dotrop.
La NCC, tout en exprimant son mécontentement, annonce qu'elle attend la réaction du gouvernement après la fin de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). "Pour l’instant, nous allons garder notre calme et accompagner nos joueurs durant cette compétition", a conclu Athanase Dotrop.
La FIF se retrouve ainsi au cœur d'un scandale majeur, mettant en lumière les tensions croissantes au sein de l'instance dirigeante du football ivoirien. Les prochains développements de cette affaire pourraient avoir des répercussions profondes sur le paysage du football en Côte d'Ivoire.
Estelle Mintanie