La Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie (GCoM) va implémenter dans cinq communes ivoiriennes, un programme basé sur l’appui technique pour accroître l’accès à l’énergie durable et soutenir l’action climatique de ces collectivités locales,
a annoncé vendredi 14 avril 2023, l’ambassadrice de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro.
Ce programme qui sera mis en œuvre à Abengourou, Ferkessédougou, Man, San Pedro et Yamoussoukro durant 12 mois, est financé par l’Union Européenne. Il vise à améliorer le cadre institutionnel, les compétences techniques et la capacité de mobilisation des ressources des autorités locales, de favoriser l’appropriation politique des enjeux climatiques et énergétiques.
Il entend également « territorialiser » les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en mobilisant les pouvoirs locaux et stimulant les actions locales en vue d’atteindre les objectifs du pays.
Pour Mme Mauro, l’Union Européenne qui soutient le développement urbain durable à l’échelle mondiale a consenti à financer la mise en œuvre de ce projet. Il va apporter un appui technique aux collectivités territoriales pour l’élaboration de plans de développement locaux qui privilégient la protection de l’environnement.
« L’Union Européenne soutient plusieurs initiatives pour le développement durable des villes, telles que le Réseau de développement urbain, les villes intelligentes ainsi que la Convention des maires pour le climat et l’énergie », a-t-elle ajouté.
Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), Danho Paulin, a assuré de l’intérêt des maires pour ce projet qui profitera aux autres villes situées aux alentours des communes sélectionnées.
Classée 144ème sur 169 pays pour son indice NDGAIN (Notre Dame Global Adaptation Index), la Côte d’Ivoire figure parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques du fait de sa situation géographique, de sa structuration économique et de sa faible préparation à faire face aux effets néfastes des changements climatiques.
Face à ce constat, le pays a entrepris, dans le cadre de ses Contributions déterminées au niveau national révisées, de rehausser ses objectifs d’atténuation, de renforcer sa résilience d’adaptation et d’accélérer les réformes forestières, foncières, énergétiques pour contribuer de manière efficace à la lutte contre la pauvreté. Son ambition actuelle est de réduire de 30,41% ses émissions de gaz à effet de serre (GES), pour un coût global estimé à 22 milliards de dollars américains.
DANIELLE TIEMELE
AIP