Des chercheurs et enseignants chercheurs ont proposé des solutions jugées « durables » pour la protection ou la restauration de l’environnement, à l’issue d’une première conférence universitaire sur la thématique tenue mercredi 5 juin 2024 à Daloa.
Les universitaires et chercheurs du Centre nationale de recherche agronomique, du Centre de recherche océanographique, de l’université Félix Houphouët Boigny, de l’université Nangui Abrogoua, de l’université Alassane Ouattara, de l’université Jean Lorougnon Guédé et des quelques universités du Burkina Faso, du Bénin et du Togo, ainsi que quelques représentants d’institutions et d’organisations, ont été réunis à l’initiative de l’ONG Action pour l’innovation et le développement durable, pour évoquer la contribution de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à la restauration des terres, à la lutte contre la désertification et à la résilience à la sécheresse.
La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement.
Placée sous le patronage du premier ministre, Robert Beugré Mambé, qui y a associé son image, en témoignage de son intérêt pour les initiatives de lutte contre la dégradation de l’environnement, elle a été organisée en partenariat avec le Programme thématique de recherche sécurité alimentaire et nutritionnelle du CAMES et la direction régionale de l’Environnement du Haut Sassandra.
Les solutions proposées par les participants, formulées sous forme de recommandations à adresser aux pouvoirs publics notamment, gravitent autour de la préservation ou de la reconstitution du couvert forestier par la plantation d’arbres.
Elles incluent, entre autres, l’aménagement des forêts classées dont celle du Haut Sassandra, le renforcement de la protection des reliques de forêts, la promotion de la foresterie, la sensibilisation à l’adoption de comportements écocitoyens et la sensibilisation des acteurs agricoles contre les activités destructrices.
Leur mise en œuvre devrait permettre de porter le couvert forestier à 20 % du territoire d’ici à 2030, selon leurs auteurs, qui ont souhaité « l’appropriation » des recommandations par les décideurs.
Selon les estimations, la superficie de la forêt ivoirienne est passée de 16,5 millions ha peu avant l’indépendance du pays à 2,97 millions en 2023. Elle ne représente plus que 9,2 % de territoire.
AIP