Les bâtons de chocolats sont plus difficiles à trouver. Le cacao est passé de 4000 euros la tonne à 12.000. La faute à de mauvaises récoltes. Du jamais vu selon la fédération des boulangers-patissiers qui s'inquiètent des répercussions en magasin.
Inquiétude chez les boulangers et pâtissiers. L'or brun n'a jamais aussi bien porté son nom. Ils rencontrent des difficultés pour se fournir en bâtons de chocolat, matière première essentielle des pains au chocolat.
Et s'ajoute à cela l'augmentation des prix du cacao. De 4000 euros, la tonne est passée à 12.000. Du jamais vu selon la fédération des boulangers et pâtissiers.
En cause, des mauvaises récoltes en Afrique de l'Ouest dues à des pluies diluviennes et une forte demande de chocolat au niveau mondial. Alors entre pénurie et augmentation des prix, cette situation inquiète à Nice, où les artisans craignent des répercussions.
Dans son arrière-boutique, Frédéric Roy s'active. Chaque jour, le boulanger confectionne entre 800 et 1200 pains au chocolat. Le chocolat, une matière première qui pourrait devenir rare. La faute à une pénurie des fèves de cacao et à l'augmentation des prix.
“Il y a une récolte qui se fait au mois d’octobre et à priori elle ne serait pas très bonne. Donc, à partir de là, ça veut dire que la fève de cacao va encore augmenter et par effet coulissant, le chocolat à la sortie qu’on utilise pareil”, indique-t-il.
Une conséquence pour les ventes?
Pour absorber cette hausse, une solution serait d'augmenter le tarif du pain au chocolat vendu actuellement 1,30 euros dans cette boulangerie. Et les clients sont prêts à mettre le prix. “Par rapport à l’augmentation de ces matières premières, il faut être solidaire et participer au prix”, indique une cliente.
La flambée des cours du cacao est loin d'être la seule dépense à peser sur les finances de Pascal Ciamos, pâtissier.
“Nos marges sont déjà assez réduites, car les matières, le beurre, le lait, la farine, le lait ont beaucoup augmenté. L’énergie aussi et là maintenant, c’est le chocolat. Et c’est vrai que cette augmentation-là, je ne l’ai pas vu arriver”, assure-t-il.
Chloé Lagadou avec Guillaume Descours
RMC