États-Unis. Pagaille au Congrès, les républicains incapables d’élire un « speaker »
Les divisions sont apparues au grand jour au sein du parti républicain, entre modérés et partisans de Donald Trump,
lors de l’élection du président de la Chambre des représentants. Trois tours de scrutin n’ont pas permis de dégager un successeur à la démocrate Nancy Pelosi.
Cela n’était pas arrivé en 100 ans : les élus de la Chambre américaine des représentants ont clos mardi 3 janvier 2023 leur séance sans être capables d’élire un président, de fortes tensions dans les rangs républicains plongeant le Congrès dans l’incertitude.
Grand favori pour remplacer Nancy Pelosi, le quinquagénaire Kevin McCarthy n’était pas parvenu après trois votes successifs à calmer la fronde émanant d’un groupe de trumpistes jugeant l’élu trop modéré. Les élus se sont accordés pour suspendre leurs votes jusqu’à mercredi matin -- le temps de négocier en coulisses.
Les républicains, qui se sont emparés de la majorité à la chambre basse aux élections de novembre, avaient promis d’user de leur nouveau contre-pouvoir en ouvrant une série d’enquêtes sur le président américain Joe Biden.
218 voix
L’élection du « speaker », le troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et le vice-président, nécessite une majorité de 218 voix. Un seuil que Kevin McCarthy ne parvenait pas à atteindre, une vingtaine d’élus trumpistes ayant décidé de jouer les trouble-fêtes.
« Il ne faut pas le prendre personnellement, mais l’avenir de notre pays en dépend », a assuré Chip Roy, turbulent élu du Texas.
La candidature de M. McCarthy est pourtant largement soutenue au sein de son parti : l’annonce de sa nomination mardi dans l’hémicycle a été reçue par une grande ovation debout dans les rangs républicains.
Source: Ouest France