Les populations du département de Taï souffrent d’une montée des eaux due à une hausse exceptionnelle de la pluviométrie, a constaté sur place, depuis lundi 30 septembre 2024, l’AIP. Dans la ville de Taï, un pan entier d’un quartier voisin de la rivière N’Zê souffre d’inondations résultant de la crue de cette rivière. À ce jour, les sources officielles dénombrent 28 maisons inondées.
Ce qui affecte 223 personnes. Fort heureusement, hormis le délogement des habitants, aujourd’hui, sans abris pour la plupart, l’on ne déplore aucune perte en vie humaine.
Par ailleurs, la seule voie d’accès à la ville en venant de Guiglo est inondée depuis trois jours, par la crue de la même rivière N’Zê. La traversée de la partie inondée de la route se fait de plus en plus pénible parce que le niveau de l’eau monte régulièrement.
Caroline Y., une lycéenne vivant à Daobly, dit avoir trouvé pour cela refuge chez un tuteur à Taï, quand Amidou N. continue, chaque jour, de braver le danger pour se rendre au lycée municipal en provenance de Ponant, village situé à 3 km du chef-lieu de département et de sous-préfecture.
Face à cette montée des eaux
N’eût été la promptitude des usagers et des éléments de la gendarmerie présents en permanence, depuis cette inondation, une élève de 6ème, venant de Daobly, un village à 2 km de la ville, serait morte noyée, jeudi 03 octobre 2024, en essayant juste de rallier son école. Transportée inconsciente à l’hôpital général, la collégienne est aujourd’hui hors de danger.
Le scénario est pire à Ziriglo, un village situé à une trentaine de km au sud de Taï. Le pont, point d’accès au village, a été littéralement emporté par les eaux de ruissellement. Le courant rend périlleuse la traversée à pieds ou à moto. La traversée se fait à l’aide de pirogues et de radeaux de fortune par les plus téméraires, pour rallier les localités voisines ou simplement pour aller au champ.
Hormis l’assistance qu’apporte la brigade de gendarmerie, dans les situations d’urgence, les autorités du département sont à pieds d’œuvre pour proposer des solutions palliatives d’urgence face à cette montée des eaux qui va en s’aggravant de jour en jour.
AGNESS JOSEPH ABOUO
AIP