Le lycée moderne d’Agnibilekrou a inauguré, le 28 février 2025, quatre salles de classe et douze latrines neuves, destinées à améliorer les conditions d’enseignement dans cet établissement public fréquenté par près de 4 000 élèves. Ce projet, financé par le secteur privé via le programme MANSA LEGACY, a été réalisé en partenariat avec les autorités locales, dans un contexte où les infrastructures scolaires rurales restent insuffisantes en Côte d’Ivoire.
La cérémonie de remise des clés a rassemblé des représentants de l’éducation nationale, des élus locaux et des membres de la communauté éducative. L’initiative répond à des besoins critiques identifiés par l’établissement : des classes surchargées et des installations sanitaires vétustes, problématiques récurrentes dans plusieurs régions du pays.
M. Gobli Christophe, proviseur du lycée, a souligné l’importance de ces nouvelles infrastructures : « Ces salles de classe vont réduire le nombre d’élèves par enseignant, tandis que les latrines modernes contribueront à préserver la santé des jeunes. »
Si le programme MANSA LEGACY n’a pas été explicitement détaillé lors de l’événement, les partenaires ont rappelé son objectif annuel : rénover ou construire des équipements dans un établissement public, en priorité en milieu rural. Cette action s’inscrit dans une dynamique nationale visant à combler les disparités éducatives, alors que près de 30 % des écoles ivoiriennes en zone rurale manquent encore de structures adéquates, selon un rapport du ministère de l’Éducation en 2024.
Des élèves et enseignants présents ont exprimé leur soulagement face à ces améliorations, évoquant des conditions antérieures « difficiles » et « peu propices à l’apprentissage ». Les autorités ont, quant à elles, appelé à multiplier les partenariats public-privé pour accélérer les projets similaires, notamment dans les zones enclavées.
Cette inauguration relance le débat sur l’urgence d’investir massivement dans l’éducation, un secteur clé pour le développement du pays, mais encore marqué par d’importantes inégalités territoriales.
Estelle Mintanie