Les pays africains en général et ceux ayant en partage le Golfe de Guinée en particulier, doivent davantage « domestiquer » et appliquer la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM ou UNCLOS) pour une lutte efficace contre la criminalité maritime, a plaidé, lundi 22 mai 2023, le Captaine Naa Ayeley Akwei-Aryee. Mme Akwei-Aryee présentait une communication sur le thème,
« cadre juridique sur la sécurité maritime » dans le cadre de la 15è édition de la formation sur la sureté maritime, initiée par le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC), en collaboration avec la coopération allemande au Ghana.
Selon elle, bien que les Etats africains ont ratifié la ONUCLOS, adoptée depuis 1982, ces pays peinent à véritablement mettre en œuvre les dispositions du texte. Ainsi, seuls quelques pays se sont appropriés donc ont « domestiqué » cette convention dans le cadre de la lutte contre la criminalité maritime.
La facilitatrice de ce module propose ainsi une mise à jour des lois adaptées aux réalités des pays, évoquant la nécessité de créer un cadre juridique pour relever les défis liés à ce fléau, notamment la piraterie, la traites des personnes et des armes. Elle milite pour l’ instauration d’une « réelle volonté politique » des dirigeants des pays à appliquer les textes afin de dissuader les auteurs de crimes maritimes et appliquer les sanctions indiquées par les textes.
Ces cours, organisés jusqu’au 2 juin, visent à renforcer les capacités des cadres de la marine des pays du golfe de Guinée, pour une meilleure lutte contre la criminalité maritime. La formation a lieu au sein du centre en présence d’une trentaine de cadres de la marine et de la sécurité portuaire d’une dizaine de pays africains.
DANIELLE TIEMELE
AIP