Un récent sondage CBS News/YouGov jette une lumière crue sur les défis auxquels fait face le président Joe Biden, à quatre mois des élections présidentielles.
Seuls 28% des électeurs inscrits estiment qu'il devrait maintenir sa candidature, tandis qu'un maigre 27% lui reconnaissent les capacités mentales et cognitives nécessaires pour assumer la présidence. Ces chiffres inquiétants, rapportés par le Washington Post, illustrent le dilemme auquel est confronté le Parti démocrate à quatre mois de l'élection présidentielle.
Les ténors du parti continuent pourtant d'afficher publiquement leur soutien au président. Nancy Pelosi, figure de proue des démocrates, a ainsi déclaré sur CNN : "Nous côtoyons Joe Biden de près. Nous sommes témoins de sa parfaite compréhension des enjeux et de l'étendue de ses connaissances."
Sans plan B crédible, les démocrates semblent contraints de faire front derrière Biden
Cependant, en coulisses, l'inquiétude grandit. Le Washington Post révèle que des sénateurs démocrates se sont livrés à des "conciliabules frénétiques", certains cherchant même qui pourrait convaincre Biden de se retirer de la course.
L'équipe de campagne de Biden, quant à elle, reste résolument optimiste. Molly Murphy, stratège de la campagne, a affirmé sur MSNBC que Biden pouvait "sans l'ombre d'un doute" remporter l'élection, malgré les sondages défavorables.
Le gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, a rapporté que Biden avait reconnu avec "grande franchise" sa contre-performance lors du récent débat présidentiel, tout en soulignant qu'il n'y avait "aucun indice laissant présager un retrait".
Les grands donateurs du parti semblent, eux aussi, maintenir leur confiance. Anthony Scaramucci, ancien conseiller de Trump rallié à Biden, l'assure : "Les donateurs ne lâchent pas Biden."
Selon le New York Times, la famille du président le pousse à rester dans la course, même si certains d'entre eux ont exprimé en privé leur colère quant à la façon dont il a été préparé pour l'événement par son équipe, selon des sources proches des discussions. Sans plan B crédible et à l'approche de l'échéance électorale, les démocrates semblent de toutes façons contraints de faire front derrière Biden.
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