L’économiste Ali Mahaman Lamine Zeine a été porté à la tête du gouvernement issu du coup d’Etat du mercredi 26 juillet.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a nommé un premier ministre, lundi soir. Le général Abdourahamane Tchiani a porté son choix sur l’économiste Ali Mahaman Lamine Zeine.Directeur de cabinet du président Mamadou Tandja en 2001, il a été nommé en 2003 ministre de l’Economie et des Finances. Poste qu’il ne quittera qu’en 2010, à la faveur du coup d’Etat de Salou Djibo contre Mamadou Tandja après que ce dernier a tenté de se maintenir au pouvoir.
Au cours de ces évènements, Lamine Zeine est assigné à résidence comme plusieurs de ses anciens collègues tandis que le président Tandja sera tué.
Après ses fonctions ministérielles, Ali Mahaman Lamine Zeine a été nommé représentant de la Banque africaine de développement (Bad) en Côte d’Ivoire où son passage est bien apprécié des autorités ivoiriennes. En 2014, il quitte Abidjan pour Libreville où il occupe les mêmes fonctions.
L’actuel premier ministre du gouvernement nigérien issu du coup d’Etat du 26 juillet était, jusqu’à sa nomination, en poste au Tchad comme représentant de la Bad. Le chef de l’Etat nigérien avait déjà nommé un directeur de cabinet et un secrétaire général du gouvernement.
La nomination d’un chef du gouvernement intervient 24 heures après l’expiration de l’ultimatum donné au CNSP par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour la libération et le rétablissement de Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Malgré sa séquestration par la junte, le successeur de Mahamadou Issoufou n’a pas démissionné. Son gouvernement non plus. Aux premières heures du putsch, son ministre des Affaires étrangères s’était proclamé premier ministre par intérim et a appelé avait la résistance contre les auteurs du coup d’État.
Dimanche, la junte nigérienne qui a reçu le soutien de Bamako et de Ouagadougou, a déclaré avoir constaté un « pré-déploiement des forces » de la Cédéao dans « deux pays d’Afrique centrale », pour participer à la « guerre » contre le Niger, annonçant la fermeture de l’espace aérien à compter du 6 août jusqu’à nouvel ordre.
Les chefs d’État-major de la Cédéao se sont réunis à Abuja du mercredi 1er au vendredi 3 août pour définir le plan d’une intervention militaire qui n’est cependant pas la première option de l’organisation communautaire.
Le président en exercice de la Cédéao, le chef de l’État nigérian, Bola Ahmad Tinubu a convoqué ses pairs pour un nouveau sommet jeudi 10 août sur la situation politique au Niger.
AC/APA
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