Le Conseil national des chefs traditionnels du Niger (CNCTN), à travers un communiqué, a rejeté les sanctions imposées au pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA), rapporte l’Agence nigérienne de presse (ANP). « Nous déplorons et rejetons en bloc les sanctions imposées à notre pays par les organes de la CEDEAO et de l’UEMOA qui ne visent ni plus ni moins qu’à faire souffrir la population nigérienne. Nous rejetons également toute idée
d’intervention militaire au Niger qui risque d’aggraver la souffrance des vaillantes populations qui font face à l’insécurité, à la pauvreté endémique et de déstabiliser le Sahel au profit des intérêts extérieurs », a indiqué, jeudi 03 août 2023, le CNCTN.
’’Le Conseil national des chefs traditionnels du Niger prend acte de la volonté du CNSP de promouvoir la paix et d’assurer la sécurité du peuple nigérien sur l’ensemble du territoire de notre pays et lance un appel pressant au CNSP de créer toutes les conditions pour que les Nigériens gardent leur dignité en leur assurant le bien-être », ont souligné les chefs coutumiers.
Le CNCTN appelle les citoyens nigériens « à la retenue et au sursaut patriotique afin de préserver la quiétude sociale et la solidarité nationales, gages d’une paix durable’’.
Ses membres ont décidé de prendre l’engagement d’accompagner les nouvelles autorités à prendre des initiatives louables à faire du Niger, un pays de paix et de progrès pour le bonheur des populations.
Le CNCTN demande aux populations de s’abstenir de tout acte ou comportement de nature à entraver l’unité nationale et ,de « s’investir dans le travail bien fait dans les domaines prioritaires pour réduire la dépendance du Niger ».
Les instances régionales (CEDEAO, UEMOA) ont pris une batterie de mesures contraignantes suite au putsch qui a renversé le président Mohamed Bazoum, le 26 juillet.
Le 30 juillet, la CEDEAO a donné aux militaires, un ultimatum de sept jours qui s’achève dimanche, 6 août, pour rétablir l’ordre constitutionnel, et n’exclut pas une intervention militaire pour y parvenir.
PAR: DÉSIRÉE AF SON
AIP