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Au Sénégal, tous les regards sont braqués sur deux hommes politiques, le président Macky Sall et l'opposant Ousmane Sonko. Mais il y a d'autres grandes figures politiques, qui ont bien l'intention de tirer leur épingle du jeu lors de la présidentielle de février prochain. À commencer par Idrissa Seck, qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, devant Ousmane Sonko.

Aujourd'hui, il est candidat pour 2024. Que propose-t-il pour sortir de la très grave crise en cours dans son pays ? En ligne de Dakar, l'ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Idrissa Seck, vous qui avez connu de nombreuses crises politiques depuis 25 ans, est-ce que celle-ci est une crise de plus, ou est-ce que c’est plus grave que d’habitude ?

Idrissa Seck : De toutes les crises que le Sénégal a connues depuis son indépendance, celle-ci est la plus facile à résoudre. Il suffit simplement que le citoyen Ousmane Sonko appelle ses troupes au calme, retire son discours belliqueux et insurrectionnel, respecte les institutions et les décisions de justice, ou que le chef de l’État, doté de tous les moyens constitutionnels et légaux à sa disposition, l’y astreigne.

Le président Macky Sall a fait savoir qu’il s’expliquera, mais sans doute pas avant la fin du Dialogue national, donc le 25 juin. Alors, à ce Dialogue national, quel serait à votre avis la mesure la plus propice au dénouement de la crise actuelle ?

Ce serait d’abord que le chef de l’État lui-même puisse annoncer qu’il ne sollicitera pas du peuple sénégalais un troisième mandat. Il a déjà fait deux mandats consécutifs de sept et cinq ans, et la Constitution est formelle : nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

Depuis la visite du président Macky Sall le 5 juin chez le calife général des Mourides, il semble qu’une médiation soit en cours avec l’aide de certains chefs religieux. Est-ce que vous y participez ? Est-ce que ça avance ?

Je ne suis pas au courant. Ce que je sais, en revanche, c’est que notre peuple est riche de plusieurs mécanismes de médiation, et naturellement, les chefs religieux y jouent un très grand rôle, la société civile également, plusieurs intellectuels, etc. Il y a plusieurs initiatives, certainement en cours, mais la diplomatie ne se fait pas sur la voie publique.

En 2019, Ousmane Sonko vous a talonné, il est arrivé troisième, juste derrière vous, et sans doute l’an prochain espérez-vous que, si jamais il ne peut pas se présenter, eh bien ses partisans puissent voter pour vous. Mais en l’appelant aujourd’hui à cesser toute tentative d’insurrection, est-ce que vous ne risquez pas de vous couper de ses partisans ?

Pas du tout. Ousmane Sonko a failli être militant de mon parti à ses débuts. Il est venu à deux reprises chez moi, une fois seul et une fois accompagné par des amis à lui. C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément d’affection, et c’est pour ça que je suis particulièrement affligé de le voir emprunter le chemin qu’il est en train d’emprunter aujourd’hui. Il est assez populaire auprès de la jeunesse. Il aurait suffi qu’il dise à cette jeunesse : nous sommes majoritaires dans le pays, armez-vous de vos cartes d’électeur et de la détermination de protéger les résultats qui seront issus des bureaux de vote, mais ne cassez rien. S’il avait fait ça, j’aurais applaudi.

Idrissa Seck, vous êtes resté dans la majorité présidentielle jusqu’au mois d’avril dernier, vous n’avez rompu avec le président Macky Sall qu’il y a seulement quelques semaines. Est-ce que vous êtes crédible pour porter une parole d’opposant ?

Je suis constant dans ma démarche. Je n’ai qu’une seule mission en tête, produire le maximum de bienfaits pour ma communauté, pour les populations, quelle que soit la station que j’occupe. Après l’élection de 2019, où je suis arrivé deuxième, un dialogue national s’est ouvert, et c’est au moment où nous étions dans la phase de conclusion de ce dialogue national que la Covid-19 s’est abattue sur le monde entier.

Et c’est pour ça que vous avez fait chemin ensemble avec Macky Sall et qu’aujourd’hui, vous rompez à nouveau avec lui ?

Exactement. À l’approche de l’élection présidentielle, je lui ai dit très gentiment : « Vous arrivez au terme de vos deux mandats consécutifs, je retournerai solliciter les suffrages des Sénégalais, je vous recommande de ne pas tenter ce que Wade a tenté et échoué en 2011 – 2012. Sortez par la grande porte. »

Christophe Boisbouvier
RFI

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