Un récent article publié par Africa Intelligence a mis en lumière une affaire qui secoue la scène politique ivoirienne. L’article en question accuse deux ministres ivoiriens, Téné Birahima Ouattara et Amédée Kouakou, ainsi que le PDG de l’entreprise Porteo BTP, d’être impliqués dans une affaire de corruption et de blanchiment de capitaux.
Cependant, l’absence de preuves tangibles et la nature spéculative des accusations soulèvent des interrogations sur l’intention réelle derrière cette publication.
Selon le rapport, les accusations reposeraient sur des services rendus par le PDG de Porteo BTP : la mise à disposition d’un avion pour Téné Birahima Ouattara et l’octroi d’un logement à Paris au fils d’Amédée Kouakou, ce dernier étant étudiant. Ces actes, selon les proches du PDG, relèveraient d’un simple esprit de service et non d’une quelconque intention frauduleuse. Pour eux, ce genre de soutien n’est pas exceptionnel, l’homme étant réputé pour sa générosité, y compris envers de simples citoyens.
Porteo BTP, une entreprise ivoirienne bien établie, s’est imposée sur la scène africaine grâce à des projets d’envergure tels que la réhabilitation du grand marché de Lomé et du palais présidentiel au Togo, ou encore la construction de 255 kilomètres de route au Bénin. En Côte d’Ivoire, l’entreprise a été impliquée dans des projets majeurs, notamment la route Yamoussoukro-Daloa et le développement du quartier Château à Angré. Ces succès, obtenus sur appel d’offres et sur des critères de mérite, ont permis à Porteo BTP de s’étendre et de décrocher de nouveaux contrats, y compris récemment au Gabon.
Ces performances dérangent, selon certains observateurs, en particulier dans un contexte où la concurrence internationale est féroce. Des critiques estiment que les accusations portées contre le PDG de Porteo BTP pourraient refléter une tentative de freiner la montée en puissance d’une entreprise africaine sur le marché continental. Le fait que les accusations proviennent de réseaux proches de certains lobbies français alimente davantage les spéculations sur une volonté de discréditer un acteur économique africain en pleine ascension.
Au-delà des soupçons, la question de la partialité dans l’analyse des affaires de corruption se pose. Si le PDG avait été français, les mêmes accusations auraient-elles été portées avec autant de vigueur ? Pour ses défenseurs, cette affaire illustre une cabale orchestrée contre un entrepreneur dont les réalisations bénéficient non seulement à son entreprise, mais aussi au développement économique de la Côte d’Ivoire et du continent.
En attendant que la justice tranche sur cette affaire, beaucoup dénoncent une campagne de déstabilisation visant non seulement les personnalités impliquées, mais aussi le climat d’affaires en Côte d’Ivoire. La question reste ouverte : cette affaire repose-t-elle sur des faits ou sur des intentions sous-jacentes de limiter l’essor d’une entreprise africaine compétitive ?
Affaire à suivre.
Estelle Mintanie